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Les "indésirables"
On désigne sous ce terme les hommes et les femmes dont la nationalité ou l'engagement politique sont incompatibles, aux yeux de l'administration française, avec la sécurité publique d'un pays en état de guerre. Tous sont internés administrativement. Les 14 795 "indésirables" se répartissent en trois groupes fondamentaux :
- les "Gursiennes", presque toutes d'origine allemande, autrichienne ou polonaise, c'est-à-dire ressortissantes d'un pays avec lequel la France est en guerre.
- les "anciens d'Espagne", les uns, provenant de compagnies de travail dissoutes, les autres, immigrés politiques basques installés en France depuis quelques mois.
- les "politiques" français, généralement militants communistes, transférés des prisons parisiennes ou bordelaises.
Le tableau montre que :
- l'effectif du groupe des Espagnols reste stable pendant tout l'été 1940. Il est compris entre 1 100 et 1 700 personnes environ.
- l'effectif du groupe des "Gursiennes" s'effondre entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août 1940. C'est la conséquence administrative de l'armistice du 22 juin, les ennemis de la veille ayant désormais perdu ce statut.
- l'effectif du groupe des "politiques" français diminue de moitié environ. Cette chute reflète les transferts vers les prisons de la Dordogne, où sont désormais enfermés les intéressés avant leur passage en jugement.
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