Le 5 avril 1939, l'arrivée des premiers internés basques
Le 31 mars 1939, tandis que les ouvriers s'activent à clouer les panneaux de bois sur les charpentes des baraques, la 12ème Légion des Gardes Républicains Mobiles arrive à Gurs et s'installe dans le premier quartier des gardiens. Les jours suivants, arrivent les personnels du Génie, de l'Intendance, de Santé et un bataillon du 57ème RI (Souge), chargés de la garde du camp. Tout est donc prêt pour recevoir les premiers internés.
L'internement des premiers Gursiens, le mercredi 5 avril 1939
A cette date, seuls deux îlots sont complètement achevés, les îlots A et B. Tous les autres sont en cours d'aménagement.
Le 5 avril, arrivent au camp les premiers réfugiés, 980 Basques espagnols, conduits immédiatement à l'îlot A. Ils viennent de "Gernika Berri", le "village basque" du camp d'Argelès. Ils ont à leur tête Martin Soler-Zangito, ancien capitaine de l'Armée républicaine, devenu, après l'exode, le chef des 5 000 Basques internés à Argelès.
Ces premiers Gursiens ont d'abord été acheminés en train jusqu'en gare d'Oloron, puis convoyés à Gurs dans des camions de l'Armée républicaine. Ils sont amaigris, fatigués, marqués par les deux mois d'internement passés dans des conditions difficiles et humiliantes sur les plages environnant Perpignan.
Pour ces hommes qui, jusqu'alors, n'avaient connu, en fait de logement, que le sable des plages du Roussillon, sur lequel quelques planches et, plus souvent, quelques bâches, assuraient tant bien que mal un abri précaire, les baraques de Gurs, avec leur toit et leur plancher, constituent une heureuse surprise. Les désagréments et les raisons de déchanter ne manqueront pas, plus tard, mais il convient de noter que l'impression laissée par les installations aux premiers arrivants n'est pas mauvaise.
André Bach, journaliste à l'Indépendant des Basses-Pyrénées, écrit le 9 avril :
"Débarquant des camions, les ex-soldats espagnols se rangeaient et obéissaient avec une discipline suffisante. Ils occupaient les baraquements déjà prêts tandis qu'à perte de vue, des ouvriers jalonnaient le terrain, élevaient des fermes, clouaient les planches et le papier bitumé dans un grand fracas de scies et de marteaux".
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