¹ "Mosellanes", Autrichiennes, Tchécoslovaques, Polonaises, Roumaines, Hongroises, Yougoslaves et Italiennes.

² Internés en détention préventive, en instance de jugement.

Quelques remarques explicatives

1- En italiques, sont indiquées les statistiques préfectorales, à deux moments précis : d’une part, le 22 juin 1940, date de la première statistique indiscutable de la période considérée, d’autre part, le 23 octobre 1940, c’est-à-dire à la veille de l’internement des juifs déportés du Pays de Bade.

2- Les femmes "indésirables" sont parfois appelées (Koestler, Moussinac, etc...) "les Gursiennes". Elles sont toutes étrangères, essentiellement allemandes, sauf les "Mosellanes" (c’est-à-dire des Lorraines) qui sont françaises. On notera la chute vertigineuse de leurs effectifs au cours du mois de juillet.

3- Les "indésirables" français sont exclusivement des hommes. Ils appartiennent à deux groupes principaux, les internés en détention préventive de l’ïlot B, appelés "préventionnaires" dans les archives préfectorales, et les "cas spéciaux" (militants communistes) de l’îlot D.

4- L’Hôpital du camp pouvant recevoir une centaine d’internés, son effectif est stable. Les internés qui y sont envoyés sont presque exclusivement des femmes "indésirables".

5- La 182ème Compagnie de travailleurs étrangers, devenue après l’armistice le 182ème Groupe de travailleurs étrangers, est presque exclusivement composé de républicains espagnols arrivés au camp un an auparavant. Les ouvriers qui y affectés sont chargés de l’entretien des installations, sous la direction technique d’un ingénieur des Ponts et Chaussées spécialement détaché au camp.