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Administration : gestion, intendance, police, santé, etc...
Ces services se retrouvant dans tous les camps, ils ne sont ici qu'évoqués brièvement.A Gurs, ils sont regroupés dans "le premier quartier", au sud des îlots d'internés.
Les service de gestion
Installés en permanence au camp, ils sont dirigés par un ou plusieurs fonctionnaires français.
Il s'agit du secrétariat, des effectifs (entrées, sorties, fichier du camp), de la caisse des dépôts, où sont obligatoirement versés les mandats destinés aux internés, du greffe, où sont entreposés, entre autres choses, les objets des Gursiens décédés au camp, etc...
L'indendance
Outre le secrétariat, elle regroupe les services du matériel, des transports, du jardinage et, surtout, "les subsistances".
Ces dernières, dotées d'un personnel nombreux mais d'installations sommaires, ont connu plusieurs modes d'organisation, selon qu'elles étaient ravitaillées :
- par l'Intendance de la 18e région militaire, en 1939.
- par une restauratrice d'Oloron, pendant l'été 1940.
- par le service départemental du Ravitaillement, d'octobre 1940 à août 1942.
- par l'OCADO (Organe central d'achat des denrées et de l'ordinaire) en 1943 et 1944.
- par des marchés de gré à gré passés avec des commerçants des environs, tout au long de l'histoire du camp.
- par les soins des équipes chargées du jardinage à l'intérieur même du camp (1942-1945).
Le rôle du gestionnaire consiste à calculer les rations, commander les marchandises, trouver les fournisseurs, vérifier les envois, stocker et conserver les denrées, puis distribuer les vivres et combustibles aux "intendants d'îlots". En outre, il contrôle les cantines. Ses fonctions sont donc essentielles dans la vie quotidienne des Gursiens, d'autant que la nourriture est ressentie par tous comme la question fondamentale.
A l'époque de Vichy, l'étude des comptes du gestionnaire montre que toutes les denrées achetées sur les crédits des internés ne sont pas redistribuées dans les îlots et qu'une partie, la meilleure, sans doute, sert au ravitaillement des personnels d'encadrement et de leurs familles.
La Sûreté nationale
Installée dans un des bâtiments de gestion à l'automne 1940, elle rassemble une cinquantaine de fonctionnaires portant le titre d' "inspecteur" ou d' "inspecteur-secrétaire". Elle est chargée de deux tâches précises : d'une part instruire les enquêtes portant sur les affaires de vol, trafic de correspondance ou marché noir ; d'autre part, établir les dossiers nécessaires aux transferts, aux affectations dans un groupe de travailleurs étrangers et aux libérations. Il arrive en outre, pendant certaines périodes, comme au début de l'année 1941, que le chef de camp confie aux inspecteurs la censure du courrier et des colis postaux.
Ce personnel civil, entre les mains duquel les Gursiens mettent parfois tous leurs espoirs, est redouté. Siegbert Plastereck note à son sujet que "les excès, disons même les brutalités à l'égard des internés qui eurent lieu parfois, furent toujours commis par ce service."
Le service de santé
Il est dirigé par un médecin-chef, responsable des deux cents lits de l'hôpital central, de la pharmacie, du cabinet dentaire, de la maternité, de la pouponnière et des infirmeries d'îlots. Nommé par le ministère de l'Intérieur, ce médecin est un fonctionnaire ; son salaire, fixé par décret, est nettement inférieur aux rémunérations qu'il pourrait toucher en exerçant libéralement sa profession ; peut-être faut-il voir là l'origine de certaines légèretés dont se sont plaints les internés.
Quant au service de santé lui-même, s'il a connu, en six années, plusieurs modes d'organisation, il n'aurait jamais pu fonctionner sans le concours des internés bénévoles ; par exemple, le 27 octobre 1941, un rapport adressé au préfet montre que travaillent alors au camp trois médecins français et douze médecins internés, vingt-deux infirmières françaises et trente infirmières internées, deux préparateurs en pharmacie internés et quatre dentistes internés.
Deux administrations autonomes : les Ponts et chaussées et les PTT
Elles sont placées sous l'autorité de fonctionnaires détachés à demeure au camp, dans les baraques du premier quartier.
L'ingénieur des Ponts et chaussées, responsable de l'entretien des installations, dépend directement de l'ingénieur d'arrondissement d'Oloron, ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes, pour peu que le chef de camp soit autoritaire. Il dispose d'une main-d'œuvre importante, groupée en compagnies de travailleurs (CTE et CTH) : près de 800 internés en 1939, 200 environ à l'époque de Vichy, quelques dizaines après la Libération.
Le bureau de poste du camp est une annexe de la recette de Navarrenx. Il dispose d'une installation postale et télégraphique complète. Il est administré par deux à quatre commis secondés par des internés. Les Gursiens se sont parfois étonnés de la lenteur du trafic postal. De fait, les retards peuvent atteindre plusieurs semaines. Ils s'expliquent d'abord par la lourdeur de la censure, mais aussi par le volume du trafic postal entre 1939 et 1943 : de 5 000 à 8 000 lettres ou colis quotidiens. Gurs est alors le troisième centre du département, immédiatement après Pau et Bayonne.
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