Création de l'Amicale du Camp de Gurs
Le 29 avril 1979, la création de l'Amicale du camp de Gurs
Ce fut une journée mémorable.
Plusieurs anciens internés appartenant à des groupes différents, les républicains espagnols, les indésirables français, les juifs du pays de Bade, se retrouvèrent à Gurs dans la plus grande fraternité, afin de créer la nouvelle Amicale.
Pedro Marco, Valentino Battistuta, Oskar Althausen et Edmond Journaud se rencontrèrent à l'entrée du camp, ce 29 avril 1979. Les entrailles remuées par l'émotion et la joie confondues, évoquant la boue, les poux, les insupportables barbelés et... la mémoire des compagnons disparus, ils affirmèrent la satisfaction de ces retrouvailles et la nécessité de nouvelles rencontres.
Autour d'eux, dans une atmosphère fraternelle d'une rare qualité, d'autres groupes « d'anciens » échangeaient des impressions identiques. En effet, la mémoire de Gurs est le résultat d'un emboîtement de mémoires de groupes correspondant aux « familles » d'internés s'étant succédées au camp.
La nouvelle Amicale du camp de Gurs s'ouvre désormais aux juifs, acteurs de la mémoire dès les années 1960, aux Espagnols, déjà présents dans la première association, mais également aux « indésirables » et au troisième groupe, le plus représenté, celui des « politiques français ».
Premier congrès (21 juin 1980)
Lors de son premier congrès, réunie à la mairie de Gurs, le samedi 21 juin 1980, l'Amicale doit désigner un président.
On pense d'abord au Général Luis Fernandez.
Interné en 1914 à Bilbao dans une famille de cheminots, il participe à la défense de la République espagnole. Après avoir été à Gurs, il est enrôlé dans une compagnie de travail. Il participe ensuite à l'organisation des maquis espagnols. Les guérilleros mènent de nombreuses actions d'éclat sous le commandement de leur « général » et libèrent Toulouse. Homologué colonel de l'Armée française, il reçoit le grade de Chevalier de la Légion d'Honneur en 1946 avant de passer dans la clandestinité en 1950, car le Parti Communiste Espagnol est interdit en France. Continuant ses activités, il est arrêté en 1960 puis expulsé vers la Pologne. Un grave accident permet son retour sur le sol français en 1963. Ses engagements font de lui une haute personnalité qui a, de plus, gardé une mémoire très précise de ce qu'il a vécu, notamment au camp de Gurs. Il serait donc un président idéal pour l'Amicale, mais il manie mal la langue française.
Le Général Fernandez propose donc cette fonction à plusieurs anciens internés présents et c'est finalement Léon Bérody qui accepte le poste.
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Mémorial du Camp de Gurs
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